
L’objectif des analyses est de présenter la richesse des messages contenus dans les jeux vidéo et leur portée au regard des sciences sociales, de l’Histoire et de la philosophie.
Attention spoilers : ces articles décrivent de nombreux éléments scénaristiques contenus dans les jeux
- The Witcher 3 : l’homme contre l’homo œconomicus selon CD Projekt RedSalué par la critique et les joueurs, The Witcher 3 reste l’une des oeuvres vidéoludiques les plus impressionnantes de la dernière décennie. Son écriture d’une richesse inégalée et son gameplay parfaitement exécuté offrent l’une des plus belles réflexions du jeu vidéo sur le capitalisme, l’humanité et, enfin, sur ses propres créateurs.
- Little Nightmares 1 et 2 : bourreaux et victimes du consumérismeLa vision horrifique des enfants de Little Nightmares, jetés dans un monde décrépi rempli de monstres difformes et dangereux, permet de sublimer les codes du survival-horror. Little Nightmares y offre aussi au joueur une vision de la déshumanisation de l’humain dans la consommation. Les monstres ne sont alors plus aussi monstrueux qu’il y paraît.
- les Pikmin : le monde idéal du génial MiyamotoLa série des Pikmin est à la fois un condensé de la tradition enfantine et naïve de Nintendo et de la vision du monde de son créateur, Miyamoto. Entre lutte pour la survie et coopération, ces jeux sont l’occasion d’analyser sa vision de l’humanité et de constater tout son génie lorsqu’il s’agit de réinventer un genre vidéoludique.
- Bioshock (seconde partie) : une caricature de l’Amérique et un discours sur l’hommeLa construction dystopique de Bioshock est une caricature des tendances contemporaines de l’Amérique. Mais la série ne s’arrête pas à cette analyse et va jusqu’à s’interroger sur l’importance de l’homme dans ces sociétés.
- Bioshock (première partie) : utopie et totalitarismeEn construisant son scénario autour de deux cités imaginaires, Bioshock a non seulement créé des utopies cohérentes, mais les inscrit aussi dans deux idéologies et deux totalitarismes américains crédibles, l’un capitalo-objectiviste et, l’autre, exceptionnaliste.
- Zelda Breath of the Wild : une parabole sur la fin de la civilisationEncensé pour son level design et son gameplay, BotW n’est pas reconnu à sa juste valeur pour son message. S’appuyant sur ses décors et son déroulé non-linéaire, le jeu nous invite à découvrir la catastrophe qui a mis fin à la civilisation hylienne. En posant ce décor dans l’exploration du royaume, le jeu nous permet de progressivement découvrir comment la technologie Sheikah s’est retournée contre ses maîtres hyliens lorsque Ganon en a pris possession alors qu’elle devait servir à se défendre face à son attaque. On retrouve donc le thème très ancien de la catastrophe, de la fin de la civilisation, associé à celui plus récent de la perte de contrôle sur la technologie par l’homme : le feu prométhéen qui finit par le brûler. Mais en faisant de la nature une partie centrale du gameplay et du parcours de Link, BotW finit par susciter l’espoir du renouveau de la civilisation après la catastrophe. Le récit associe donc l’ancien thème de la fin des temps, le thème moderne de la perte de contrôle sur la technologie et la thématique contemporaine du rapport de l’homme à la nature pour créer un récit subtile.
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